Un tour de Bandol en toute intimité ça vous dit ? Installez-vous confortablement dans votre canapé, fauteuil ou même hamac, respirez et laissez-vous envoûter par l’histoire passionnante de notre belle ville.

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Le buste d’Alfred Vivien

Notre tour commence juste devant l’Office, avec le buste d’Alfred Vivien (1832 – 1909). Ce personnage dirigea le pensionnat de Bandol de 1860 à 1880. Élu Maire en 1881, Alfred Vivien restera premier magistrat de la commune jusqu’en 1902. Un buste fut sculpté en son honneur par Millin de Grandmaison en 1910. Durant la guerre, au mois de décembre 1941, le buste fut enlevé par des inconnus pour en récupérer le métal de bronze. Octave Maurel, alors Maire, décida en juin 1949 de le remplacer par un buste en marbre de Carrare sculpté par le statuaire marseillais Paul Gondard. Pour en savoir plus, écoutez l’audio ci-dessous :

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Le kiosque de Fleury Linossier

Le kiosque à musique a été construit en 1933 par l’entreprise Girardi frères, entrepreneurs de maçonnerie à Bandol, d’après les plans dressés par Fleury Linossier. Il fut inauguré le 4 juin 1933, le jour de la Pentecôte, par Octave Maurel qui prononça un discours en ces termes : « Dans notre beau pays où tout chante, le public doit pouvoir entendre la bonne musique dans un calme imposant. Cela justifie notre décision de faire construire cet édifice dans un cadre aussi digne de l’art musical ».

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L’hôtel Beau Rivage

Cet hôtel, construit vers la fin du XIXe siècle et inauguré en 1900, reçut de nombreuses célébrités : Thomas Mann, D.H. Lawrence, Aldous Huxley … dont Katherine Mansfield. Kathleen Beauchamp est née le 14 octobre 1888 à Wellington en Nouvelle-Zélande et publie son premier texte à l’âge de neuf ans. Dès 1903 elle écrira sous le nom de sa grand-mère Katherine Mansfield. En octobre 1915, pour fuir la détresse causée par la mort de son frère Leslie sur le front français, elle quitte Londres, fait une étape à Cassis puis s’installe à l’hôtel Beau Rivage.

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La Prud’homie des pêcheurs

La Prud’homie des pêcheurs est une institution juridictionnelle de pêche professionnelle créée à Antibes, Bandol et Sanary par Ordonnance Royale du 4 avril 1792 signée par Louis XVI. Les premières traces d’organisation de la pêche en Méditerranée proviennent en partie des archives de la Prud’homie de Marseille où sont consignées les lettres patentes de 1452 et 1477 du Roi René Comte de Provence confirmées en 1481 par le Roi Louis XI, instituant une juridiction de pêche professionnelle sous l’appellation de Prud’homies.

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L’aménagement du port et de la grande jetée

Dès 1752 le conseil municipal présidé par Simon Cay, Maire, délibéra pour construire un véritable môle pour l’embarquement et le débarquement des marchandises. La construction de la grande jetée ne sera finalement commencée qu’en 1847. Les blocs de rochers seront extraits de deux carrières situées sur l’île de Bendor puis transportés par chalands et par un petit chemin de fer sur pilotis. Suite à des difficultés financières les travaux seront interrompus en 1850 et la jetée ne sera finalement qu’un brise-lames parallèle à la côte. De 1857 à 1858, sous l’égide de Joseph Antoine Cayol, la jetée sera enfin achevée et raccordée à la terre ferme.

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L’île de Bendor

Village créateurs Bendor Bandol Tourisme

L’île de Bendor est achetée en 1950 par l’industriel Paul Ricard, créateur du pastis du même nom. Il la baptise de son ancien nom « Bendor ». À l’origine, l’île aurait servi de refuge à des pirates et des naufrageurs. Elle est ensuite cultivée jusqu’à la fin du XIXe siècle pour la production de fleurs – immortelles et narcisses – puis sera laissée à l’abandon. Dès 1950, Paul Ricard transforme le port et construit le petit village, les hôtels, les musées (dont le musée de vins et spiritueux, inauguré en 1958). Paul Ricard, artiste peintre à ses heures et passionné d’art, a voulu faire de cette île le lieu de rencontre des artistes … Pour en savoir plus, écoutez l’audio ci-dessous :

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Le stade André Deferrari

Le stade municipal de la Corniche a été inauguré en 1974 par le Maire François Fabre. Il est devenu le « Stade André Deferrari » quand ce dernier est décédé en 1977 à l’âge de 57 ans. C’était un hommage spontané de la commune à celui que tout le monde connaissait sous le surnom de « Dédé ». Chacun avait eu affaire au professeur aimable, à l’irremplaçable animateur de l’Union Sportive Bandolaise ou U.S.B., au conseiller municipal désintéressé, au secrétaire infatigable de tant de sociétés, à l’homme simple et bon, toujours prêt à rendre service. Pour en savoir plus, écoutez l’audio ci-dessous :

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La montée du Château

Le château d’Antoine Boyer est construit en 1610, l’année du sacre de la reine Marie de Médicis en la basilique Saint-Denis et de l’assassinat de son époux Henri IV. Lors de la séparation de Bandol de sa commune mère La Cadière en 1715, le château devient non seulement la résidence des Boyer De Foresta et le bastion défensif du terroir, mais aussi le siège de l’administration, de la justice, de la religion et de la gestion du village nouvellement créé. Délaissé au fur et à mesure des années, les ruines du château sont totalement démolies en 1795.

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La place du Château

En 1594, sur instruction du Duc d’Épernon, Antoine Boyer construit le fort de Bandol sur environ 3 hectares de la presqu’île de La Motte. C’est le seul vestige vraiment historique du village. On voit encore, cernés de villas et de jardins, une tour d’angle et deux pans de la muraille d’enceinte. Une villa renferme toujours sur son terrain le puits de 12m de profondeur qui se situait au centre de la plateforme du fort. Pour en savoir plus, écoutez l’audio ci-dessous :

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La plage de Renècros ou Rènecros

Il n’y a évidemment jamais eu de Monsieur René Cros propriétaire d’un terrain à proximité. L’origine du nom de la plage pourrait venir soit de la contraction de « arenas » et « cros » signifiant anse sableuse, soit en Provençal, de « rena » signifiant grogner, gronder, qui avec « cros » donne « l’anse qui grogne »… allusion au bruit que faisait la mer, en particulier par temps de houle, en battant les murs des propriétés qui la bordaient. Telle que nous la voyons aujourd’hui la plage est le fruit d’aménagements voulus en 1965 sous le mandat de François Fabre pour retenir le sable.

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Le moulin à vent

Bandol en 1902, depuis l’est du port : Le chantier naval et la consigne, l’ancien moulin et le grenier.

Lorsque le seigneur François IIe de Boyer De Foresta obtient « le fief » de Bandol en 1715, il s’engage à construire un moulin à vent pour l’usage de la population et pour en percevoir les taxes et les impôts s’y afférents. En premier lieu, pour répondre aux besoins alimentaires urgents un four banal est construit où les habitants font cuire leur pain. Ensuite, la construction du moulin à vent communal est entreprise dans le quartier du St Esprit sur le versant est du contrefort de l’éperon rocheux de la Motte, sur le terrain au-dessous du fort et du château seigneurial. Pour en savoir plus, écoutez l’audio ci-dessous :

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L’hôtel Ile Rousse

Son emplacement a d’abord été une pâture fréquentée par des moutons et des chèvres avant de devenir la propriété de Mistinguett qui y construit sa villa : la villa « youp la la ». Par la suite, Monsieur Bazot y aménage un centre multisports, véritable institution fréquentée par les jeunes Bandolais et les estivants. On y trouvait volley-ball, ping-pong, salles de musculation, jeux divers et même des chaises longues pour paresser et bronzer. En 1960 est construit l’hôtel Île Rousse selon les plans de Fleury et Claude Linossier. Pour en savoir plus, écoutez l’audio ci-dessous :

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La villa « Lumen » de Louis Lumière

Louis Lumière face à la Baie de Bandol.

Les personnages qui lancèrent le mieux Bandol furent les gens du cinéma. Parmi eux Louis Lumière (1864 – 1948), l’inventeur du cinématographe qui, en 1895, filma « l’arrivée d’un train en Gare de La Ciotat ». Il était inventeur, industriel, artiste, photographe, chercheur… Et il choisit Bandol pour y finir sa vie. En septembre 1936, il acheta à M. et Mme Souchon « les Ruines », une villa baroque qu’il rendit « civilisée » en construisant « Lumen », son habitation, et « Altra », son laboratoire et sa salle de cinéma en relief. Certains Bandolais se rappellent « sa carrure de géant au dos voûté, ses cheveux blancs, ses sourcils broussailleux » (R. Culioli). Pour en savoir plus, écoutez l’audio ci-dessous :

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Villa « La Tartane »

Henri-Edouard Lombard (1855 – 1929), fut un sculpteur de renommée ayant remporté en 1900 la médaille d’or à l’Exposition Universelle. Henri, Elise, son épouse, et leur fille Annie, habiteront de nombreuses années dans une villa de style romantique « La Tartane », située Boulevard Victor Hugo. La tartane est un bateau à voile caractéristique de la Méditerranée. Utilisée à tous les usages, la tartane navigua partout et plus généralement dans le bassin occidental. La « Tartane » est aujourd’hui l’atelier de l’architecte Rudy Riccioti, Grand prix national d’Architecture (2006), designer du MUCEM à Marseille (2002) et membre de l’Académie des technologies (2014).

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Villa « La Pinède »

Cette villa a été occupée par Georges Bernanos (1888 – 1948), écrivain français, et sa famille en décembre 1945. Il est surtout connu pour : « Sous le soleil de Satan » (1926), « Journal d’un curé de campagne » (1936), « Les grands cimetières sous la lune » (1938) et « Le dialogue des Carmélites » (1948). Dans les années 30 il séjourne d’abord à Majorque et dans le midi de la France, à Toulon puis Hyères. Après un long exil au Brésil, il est de retour en France avec sa famille. Les Bernanos s’installent à Briasq, près de Sisteron puis à Bandol à la villa « La Pinède » … la base d’écriture de Georges étant alors le Café de la Marine, face à la mer. Un des voisins de « La Pinède » n’est autre que Raimu. Bernanos qui lui voue une grande admiration, lui rendra souvent visite.

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Villa « La Ker Mocotte »

Villa achetée en 1933 par Jules Auguste Muraire dit RAIMU (1883 – 1946). Cette maison de vacances où se mêlaient la pierre et le bois, les murs et les arbres, il la baptisa un jour Ker Mocotte en référence à l’origine bretonne son épouse Esther. Ker en Breton signifie « un lieu-dit », ou une maison ; « les mocos » est le surnom donné aux gens du midi. Raimu devint un acteur célèbre grâce à Sacha Guitry dans les années 30 et grâce à Marcel Pagnol dans la première moitié des années 40. Autour de lui à Bandol, ils recevaient ses amis Henri Poupon, Charles Blavette, Edouard Delmont et Henri Vilbert. Pagnol lui rendait visite. Il se lia d’amitié avec Fernandel. Les Bandolais admiraient ces acteurs qui vivaient et parlaient comme eux et qui apportaient à leur ville une souriante célébrité.

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Le groupe scolaire

Le groupe scolaire a été aménagé dans les bâtiments construits au début du XXe siècle pour accueillir le nouveau pensionnat. Cette école sera inaugurée le 8 octobre 1908 en présence du président du Conseil en personne : Georges Clémenceau. On en parla dans la presse locale et nationale. Après la guerre, les difficultés financières de Bandol et l’importance des travaux obligent la municipalité à fermer l’école en 1925. En 1935 le Maire Octave Maurel, décide de remettre en état l’école publique. Les plans seront établis par l’architecte Fleury Linossier. Le 24 juin 1972 l’école devint « groupe Octave Maurel ».

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Héro & Léandre, place Lucien Grillon

Ce marbre du sculpteur Paul Gasq (1860 – 1944) représentant Héro et Léandre figurait dans un premier temps à l’angle de la rue Pierre Toesca et de la rue des Tonneliers (agence Boyer), puis fut transféré au Parc du Canet avant d’être définitivement installé place Lucien Grillon. L’histoire d’Héro et Léandre appartient à la mythologie grecque. Héro, prêtresse d’Aphrodite à Sestos, allumait toutes les nuits une lampe en haut d’une tour pour guider son amant Léandre qui la rejoignait à la nage. Un soir d’orage la lampe s’éteignit et Léandre se noya. Désespérée, Héro se jeta de la tour après avoir trouvé le corps de Léandre sur la grève.

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La galerie Ravaisou

Joseph Ravaisou est né à Bandol le 11 novembre 1865 où il prend des cours de dessin et de musique. Il devient instituteur en 1882. En 1900, il fait la connaissance de Cézanne à l’occasion d’une visite à l’Exposition Universelle de Paris consacrée aux peintres impressionnistes et aux pointillistes. Il devient l’ami de Paul Cézanne, avec lequel il peint au « Château noir » près du Tholonet. Ravaisou fut principalement un paysagiste des arrière-saisons de la Provence et surtout du Pays d’Aix. Il meurt le 22 décembre 1925 à Aix-en-Provence. Ses oeuvres peuvent être vues au Musée Granet d’Aix-en-Provence, à Marseille, Martigues et Paris. Pour en savoir plus, écoutez l’audio ci-dessous :

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La maison Tholosan

Cette grande bâtisse fut d’abord un chai, propriété d’Henri Bergasse et Joseh Cahard. En 1875, après le désastre du phylloxera, c’est Isidore Brun, grand maître tonnelier, qui en devint proriétaire. En 1923 le fils d’Isidore Brun vend le chai à la famille Tholosan qui va en faire un atelier de fleurs fraîches et séchées ainsi que de couronne mortuaires ; de nombreuses bandolaises y furent employées. En 1978, la mairie de Bandol achète la maison Tholosan et la transforme en « maison pour tous ». En 1981, cet immeuble fut restructuré en Centre Culturel ; en 2017 il retrouva sa fonction d’origine de « maison des associations ».

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L’église paroissiale St François de Sales

Le 25 Mars 1746, la communauté de Bandol prend l’initiative de faire bâtir à ses propres frais une chapelle dans la commune. Les travaux ont commencé mais ne furent achevés qu’en 1748 par manque de crédit. Ils furent confiés à un jeune maçon Joseph Suquet. La partie centrale de l’église actuelle de Bandol voit le jour : l’édifice mesure 34m de long, 9m de large, 12m de haut, le dôme du choeur culmine à 16 m. L’église après avoir été bénie le 18 octobre 1748 par Monseigneur Henri de Belsunce fut érigée en cure sous le nom et titre de St François de Sales par ordonnance du 5 Juin 1751. L’église « sous sa forme architecturale » est classée monument historique depuis le 23 août 1990.

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La place Isidore Brun

À cet endroit se trouvait l’aire publique de battage du blé. Si la vigne, le vin, la tonnellerie sont autant d’éléments qui ont contribué à la prospérité de Bandol, le blé quant à lui, est indispensable à la vie de la communauté. La moisson se faisait au plein de l’été, à la faucille ou à la faux. Tous se rendaient alors à l’aire publique où l’on déchargeait les javelles de blé. La place de l’Aire est devenue par la suite place « Isidore Brun », Maître Tonnelier ; la municipalité a voulu ainsi honorer le donateur de cet emplacement à la commune.

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Le Monastère

L’ancienne école de filles, ouverte en 1862, était dirigée par les « Dames du Bon-Pasteur » au 6 rue de l’immortelle (dans la maison appelée le Monastère – La cour occupait l’emplacement de l’ancienne aire à fouler les grains du temps seigneurial qui est devenue la place Isidore Brun). En 1884, le projet de construction étant approuvé par le préfet, l’école de filles sera édifiée dans le prolongement de la rue des Écoles (c’est le bâtiment que l’on baptisait jadis « ancienne mairie » et qui est devenu la médiathèque). Pour en savoir plus, écoutez l’audio ci-dessous :

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Le puits couvert

La construction de ce puits remonterait à 1776. Le cadastre de la rue du Dr Marçon à partir de la rue Voltaire indique que le Seigneur De Boyer possédait la maison de la dîme (aujourd’hui restaurant le Scotch), une cave, une auberge, un four banal, des écuries et le pigeonnier. C’est probablement dans cette auberge de la rue de la Bourgade que Bonaparte rencontre Pons de l’Hérault en mars 1794. Trois mois après la chute de Toulon, Bonaparte, fraichement nommé général de l’artillerie du Midi, en tournée d’inspection à Bandol, est invité par Pons à déguster une bouillabaisse. Bouillabaisse mémorable puisque l’empereur en parlera encore lors de son séjour à l’île d’Elbe… ce que relate Pons dans « Souvenirs et anecdotes de l’ile d’Elbe ».

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La Mairie

Le bâtiment actuel a été construit en 1954 selon les plans de Fleury Linossier à l’emplacement primitif. Jusqu’en 1925, le bâtiment précédent a été une maison commune un peu particulière, puisque le Presbytère occupait l’étage et la Mairie le rez-de-chaussée. Le Bistro du Port, collé à la Mairie, était jadis un bar qui s’appelait « Le Suzy ». Il était fréquenté par Marcel Pagnol et ses amis dont Raimu, Poupon, Blavette, Maupi, Monti … Chez Suzy on s’attablait autour d’un verre en terrasse dans la journée et on dansait le soir. Aux touristes se joignaient Toulonnais et Marseillais qui venaient s’amuser à Bandol car on dansait aussi chez Poupoune et au Pot d’Arrivée, au Casino Municipal.

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La fontaine « La Salière »

Fontaine composée de deux conques en marbre séparées en son centre par un pilier pointu dont l’ensemble fait penser à une salière d’où sa dénomination. Le Maire Alfred Vivien, suite à une demande de citoyens, décide avec son conseil municipal en 1895 de mettre à disposition une source d’alimentation d’eau en complément de celle de la place publique. La fontaine sera placée sur le quai de la consigne. En 1903 la fontaine « La Salière » sera déplacée sur la pointe ouest de l’ancien chemin du château devenu aujourd’hui le boulevard Victor Hugo.

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Le monument aux morts

Le comité pour l’érection de ce monument est créé le 16 janvier 1919. Il a pour président d’honneur Nicolas Sergeïevitch Galitzine. Ce dernier, richissime prince d’origine russe, venu s’installer à Bandol avec sa famille fut un bienfaiteur pour la ville. Le sculpteur Henri Lombard a choisi une Bandolaise comme modèle (Marguerite Olive) ; elle s’est muée en une victoire ailée et casquée serrant sur son cœur la stèle où sont gravés les noms de 64 soldats morts pour la France durant le conflit 14-18. Le monument sera inauguré le 4 septembre 1921 par Maurice Charles, Maire de la commune, qui pour l’occasion prononcera un magnifique discours en l’honneur des Poilus Bandolais.

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Le Casino Municipal

L’histoire de cet établissement débute en juillet 1923, après le classement de Bandol en station climatique. Les transactions immobilières vont alors se multiplier et aboutir en 1927 à la création de la « Société du Casino Municipal de Bandol ». Le Casino Municipal de Bandol ouvrira ses portes en Juillet 1930. Outre les jeux – Boule, Roulette, Baccara – le Casino Municipal était également doté d’une grande salle pour danser, et d’un cinéma où se jouaient les meilleurs films. La salle de cinéma se transformait en théâtre ou en salle de spectacles pour les fêtes de fin d’année de toutes les classes de l’école « Octave Maurel ».

Sans oublier...

La Gare

Les terrains nécessaires à la création de la ligne de chemin de fer section Aubagne-Toulon ont fait l’objet d’un jugement d’expropriation de 14 mai 1856. Durant deux ans à partir de 1857 l’activité du port sera très importante en raison de la construction de la voie ferrée et du viaduc. En effet tous les jours des tonnes de rails, de bois de chêne, de briques, sont débarquées… Ainsi le port va participer à la construction du chemin de fer qui sera par la suite son concurrent et finalement son remplaçant. La gare de Bandol est achevée en 1858. Pour en savoir plus, écoutez l’audio ci-dessous :

Le scaphandrier autonome

Si le Var se trouve être le département du berceau historique de la plongée, il est important de savoir qu’en juin 1943, en pleine occupation, la plongée en scaphandre autonome vient de naître à Bandol qui devient ainsi la cité de la découverte du monde sous-marin. Effectivement et ainsi que cela est relaté dans les premières pages de l’ouvrage mythique de Jacques Yves Cousteau et Frédéric Dumas, « Le monde du silence », auquel va venir s’adjoindre Philippe Tailliez, le nouveau scaphandre autonome mis au point à Paris avec l’ingénieur Emile Gagnan vient d’arriver en gare de Bandol. Ceux qui deviendront plus tard les Mousquemers habitent alors la villa Barry en bord de mer dans la partie ouest de la commune et vont donc choisir cet endroit pour tester l’appareil. Les résultats seront bien au-delà de toutes leurs espérances.

Ce Parcours Historique a été réalisé à l'initiative de : Max Moutte – Historien du Patrimoine Culturel, religieux et historique, biographe de personnages locaux et corporatifs de la Commune de Bandol. Avec la participation de Monique Rebuffat, Rose-Marie Grillon et Jean-Marie Schneider.